De nouveaux tests ADN, effectués à la demande de l’Eglise orthodoxe russe, ont confirmé l’authenticité des restes du dernier tsar russe Nicolas II, a annoncé mercredi le Comité d’enquête russe dans un communiqué.
Les restes du tsar Nicolas II et de sa femme Alexandra, enterrés à Saint-Pétersbourg, l’ancienne capitale impériale, “ont été exhumés dans le cadre de la réouverture de l’enquête sur les circonstances de la mort de la famille impériale”, a indiqué le comité, chargé de l’exhumation.
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Des échantillons de l’ADN ont été prélevés sur la mâchoire inférieure de Nicolas II et de son épouse Alexandra, ainsi que sur la vertèbre cervicale du dernier tsar russe, a-t-il précisé.
L’examen des échantillons de l’ADN du tsar a notamment montré qu’ils “coïncidaient avec ceux prélevés sur la (dernière) chemise de Nicolas II qui portait des traces de sang” après l’exécution de la famille impériale, selon le communiqué.
“Ces tests confirment une fois de plus l’authenticité” de ces restes, souligne-t-il.
Toutefois, “les examens seront poursuivis”, ajoute le comité. Les experts vont procéder à des expertises génétiques supplémentaires pour comparer les restes de Nicolas II avec notamment l’ADN de son père, le tsar Alexandre III, qui repose lui aussi à Saint-Pétersbourg, afin d'”obtenir une conclusion définitive et hautement fiable”.
L’enquête sur les circonstances de l’assassinat de Nicolas II et sa famille a été rouverte en septembre à la demande de l’Église orthodoxe, qui a longtemps exprimé des doutes sur l’authenticité des ossements considérés comme ceux des Romanov.
“L’Eglise va examiner toutes les informations disponibles et prendra une décision en temps approprié”, a déclaré mercredi le porte-parole de l’Eglise orthodoxe russe, Vsevolod Tchapline, à l’agence de presse Interfax.
“Les examens ne sont pas encore finis. Nous attendrons les résultats de tous les tests et écouterons l’opinion de tous les experts”, a réagi pour sa part Guerman Loukianov, l’avocat de la famille Romanov.
Entamée en 1993, l’enquête avait été close en janvier 2009 faute d’avancées significatives, une décision jugée illégale en 2010 par un tribunal russe.
Les restes présumés du tsarévitch Alexeï et de sa soeur Maria avaient été découverts en 2007 près du lieu où la famille impériale a été exécutée dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 sur ordre des bolchéviques, arrivés au pouvoir à la faveur de la révolution d’Octobre 1917.
Les restes des autres membres de la famille Romanov, dont ceux du tsar Nicolas II et de l’impératrice Alexandra Feodorovna, extraits d’une fosse commune à Ekaterinbourg dans l’Oural en 1991, ont été officiellement identifiés en 1998 par le gouvernement russe.
Certains ont déjà été inhumés en grande pompe à Saint-Pétersbourg et tous ont été canonisés en tant que martyrs par l’Église orthodoxe.